L’année 2020 restera probablement un OVNI que rien ne nous avait préparés à rencontrer.
Pour CIRLY, la période a paradoxalement mis en lumière l’utilité de ses produits et services. Après l’effondrement des capacités de production de circuits imprimés en France dans une relative indifférence, une ambition se dessine pour soutenir la maitrise de ce produit essentiel et transverse à toutes nos industries.
Dans une période aussi chaotique que celle que nous vivons, il y a des instants clés, des points de bascule que nous n’appréhendons pas forcément comme tels sur le moment. Pourtant, ils influent de façon prépondérante sur l’avenir. Chez CIRLY, ce point de bascule se résume à un colis, mis à l’honneur dans un post sur notre compte LinkedIn le 1er avril 2020 (ça ne s’invente pas) :
« Il faudra s’en rappeler demain… »
Si l’on souligne souvent la nécessité de passer des paroles aux actes, force est de constater qu’aujourd’hui, les actes sont là. CIRLY fait partie des premiers lauréats du plan national « résilience électronique » et bénéficie d’une subvention conséquente de l’État pour accompagner ses projets d’investissement. C’est une formidable reconnaissance des compétences de notre équipe et plus largement du circuit imprimé fabriqué en France.
Nous souhaitons partager avec vous le sens profond que nous voulons donner à notre projet. Nous espérons qu’à son échelle, il participera au rebond de l’industrie française.
Et l’abeille noire dans tout ça ?
Ceux qui nous suivent connaissent notre attachement au monde des abeilles. Peut-être même avez-vous déjà gouté à notre miel CIRBEE ?
Mais il est quasi certain que vous n’avez jamais remarqué la communauté de destins que partage CIRLY avec une abeille particulière : Apis Millifera Millifica, aussi appelée l’abeille noire.
Lisez la suite : c’est saisissant !
L’abeille noire est la sous-espèce originelle de nos territoires, présente sur notre continent depuis plus d’1 million d’années. Elle est devenue un modèle d’adaptation à nos biotopes variés, et se montre remarquablement résistante aux aléas climatiques. Pourtant, quelques décennies ont suffi à l’affaiblir durablement. Sa survie à l’état originel repose aujourd’hui sur l’existence de conservatoires dédiés (une dizaine en France) et à l’engagement de quelques apiculteurs chercheurs passionnés.
Comment en est-on arrivé là ?
Dans la seconde moitié du 20ème siècle, la productivité et la rentabilité se sont imposées partout sans véritables réflexions systémiques, y compris dans l’apiculture. Pas de chance pour la petite abeille noire qui a pâti de sa mauvaise réputation : trop sauvage, elle serait à la fois agressive et peu productive.
L’importation massive d’essaims d’autres espèces aux rendements a priori plus importants a été initiée puis généralisée. Sans mesures nationales ou européennes permettant de réguler ces importations, le phénomène a largement fragilisé l’abeille noire locale. Parallèlement, est apparu à partir des années 90 le syndrome d’effondrement des colonies sous l’effet cumulé des pesticides, de la perte de biodiversité, de l’introduction du frelon asiatique et de parasites divers. Alors que la consommation de miel augmente, le résultat est sans appel : effondrement de la production nationale, explosion des importations, qualité globale dégradée.
La résilience n’est pas là où on l’attend
C’est dans ce contexte que l’on constate que la farouche abeille noire est en réalité plus résistante, nécessite moins d’interventions sur la ruche, réalise une production régulière au cours de la saison, sans compter sa contribution supérieure à la biodiversité. L’impérieuse nécessité de la sauvegarder s’impose alors comme une évidence : intérêt patrimonial, écologique et économique. Malheureusement, le mal est fait, et il est profond. L’énergie à engager pour rétablir un équilibre vertueux est énorme et doit s’inscrire dans le temps long.
Mais plus important encore, il faut repenser les dogmes en matière de pratiques et de rentabilité apicoles.
Alors, cette communauté de destins entre CIRLY et l’abeille noire : la voyez-vous maintenant ?
Un supplément d’âme
Il y a quelques années, à la vue d’une abeille, je me tenais à l’écart : elle pouvait piquer et l’essentiel résidait dans le pot de miel. Aujourd’hui, j’observe son incroyable activité et, si je reconnais l’abeille noire, c’est toujours un instant particulier : je perçois l’engagement, la solidarité de la colonie, l’excellence de son organisation et sa contribution à un ordre supérieur harmonieux. Rencontrer l’abeille noire, c’est finalement l’émotion de retrouver une part de notre identité.
Voilà le moteur de notre plan : qu’au-delà du circuit imprimé et de notre usine modernisée, vous trouviez dans notre équipe ce supplément d’âme qui vous assure que travailler avec CIRLY, c’est faire le meilleur choix, celui qui vous ressemble.
Maxime Frachon, Président
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